Aujourd’hui 31 juillet 2020, nous fêtons la femme africaine. Si diverses du nord au sud et de l’est à l’ouest et pourtant si semblable dans son combat pour la vie, pour que les enfants d’Afrique aient leur part de destin, en luttant contre les éléments qui seront bientôt les nôtres, contre les hommes si prompts à utiliser tous les arguments les plus fallacieux pour les dominer.
N’en déplaise à une grande partie de cette population européenne, nous sommes tous les descendants, les petits enfants, d’une cousine de Lucy, qui a vécu il y a un peu plus de trois millions d’années. Nous, si fier de notre culture, de notre puissance, avons souvent, trop souvent, semer la terreur pour le goût du lucre ou simplement pour le plaisir. Quand nous allons disparaitre en grande partie, c’est dans la civilisation transmise de mère en fille par ces femmes, que nous devrons puiser la plus grande partie des qualités qu’il nous faudra mettre en œuvre pour survivre coûte que coûte, pour vivre.
Car, alors que nous allons disparaître par millions, ces femmes, les femmes africaines, qui ont réussi à conserver l’esprit et la culture d’une vie proche de la nature et qui ne se sont pas soumises corps et âme à des artifices technologiques tous plus appauvrissant les uns que les autres et à une société déshumanisante, nous apprennent qu’avoir de l’argent n’est rien mais qu’il faut être heureux, qu’avoir le pouvoir n’est rien s’il ne sert à donner la joie de vivre.
Nous devons comprendre comment ces femmes africaines apprennent à leurs enfants à rire, à danser, à nous regarder avec des yeux pétillants de bonheur alors qu’ils sont tous, hommes, femmes et enfants, dans le dénuement le plus total.
Les femmes africaines qui vivent malgré la pauvreté endémique, malgré le pillage incessant de leurs richesses, malgré la violence qui les entoure, continue avec obstination, à donner la vie et à la faire grandir. Regardons-les avec tendresse.